Mot de la Présidente Décembre 2019
Mot de la Présidente Décembre 2019
” Celui-ci me suffit… ” s’agissant de son Crucifix « O, mon Jésus, que je l’aime ! »
Tels furent les mots prononcés par Bernadette peu de temps avant sa mort; ils expriment l’aboutissement de son chemin spirituel.
Je n’apprendrai rien à ceux d’entre nous qui avons eu le désir et la possibilité de faire le mini-pèlerinage des hospitaliers à Nevers, projet
envisagé à l’issue de la conférence du Père Jacques Billot alors recteur du Sanctuaire, lors de l’Assemblée Générale 2017 et validé par l’Assemblée
Générale 2019.
Mini pèlerinage qui s’est déroulé du 20 au 22 septembre dernier.
A Nevers, nous avons progressivement quitté “notre” Bernadette de Lourdes, qui vivait un cœur à cœur avec Marie, pour approcher la Bernadette de Nevers, qui chemine vers un cœur à cœur avec le Christ.
Le souhait le plus cher de Bernadette était de recevoir l’Eucharistie. Elle rencontrera la Vierge encore deux fois après la réalisation de ce profond désir. Lors des deux dernières apparitions Marie reste silencieuse…elle prend déjà du recul, pour s’effacer progressivement devant son Fils, laissant Bernadette mettre ses pas dans ceux du Christ. Bernadette entre dans l’Évangile des Béatitudes.
“Je ne vivrai pas un instant que je ne le passe en aimant”, “il faut aimer sans mesure. “Bernadette vit l’Amour, l’amour des pauvres, des malades qu’elle soigne, la fraternité et la générosité à l’égard de ses consœurs malgré les méchancetés et mesquineries subies, elle est fraternelle avec ses ennemis, les Prussiens qu’elle soigne durant la guerre de 1870, ” Dieu est partout même au milieu des Prussiens”…., et elle comprend que tout véritable amour s’enracine en Dieu.
Petit à petit, elle se laisse saisir dans sa chair, dans son cœur par le Christ.
Elle ne voit plus que Jésus avec lequel elle noue une intimité profonde.
” Celui-ci me suffit… ”
« O, mon Jésus, que je l’aime !»,
Ce chemin, comme ces mots sont très prégnants pour nous, diocésains de Nancy et de Toul…ne sont-ils pas en totale adéquation avec le thème pastoral choisi par notre Evêque pour les trois prochaines années qui nous invite à “Repartir du Christ”!
“Repartir du Christ”. “Repartir de” suppose un retour à la base, un renoncement à un état actuel, une remise en question. Bernadette s’est volontairement arrachée à Lourdes, à la Grotte, à ceux qu’elle aimait, pour retrouver l’anonymat à Nevers propice à progresser en sérénité vers l’Essentiel, vers Jésus “Jésus donne tout à celui qui a tout quitté”.
Bernadette à Nevers suivait des retraites, et prenait des notes. Le Père André RAVIER, jésuite qui a signé la préface du “carnet de notes intimes” de Bernadette édité et dont l’original est gardé précieusement par les sœurs de Nevers, écrit que pour Bernadette “si pauvre d’expression, surtout dans le langage spirituel ” ces notes correspondaient vraiment à ce qu’elle avait au plus profond de son cœur les faisant ainsi siennes. Parmi ces notes, quelques mots disent tout
“Jésus seul pour But,
Jésus seul pour Maître,
Jésus seul pour Modèle,
Jésus seul pour Guide,
Jésus seul pour Joie,
Jésus seul pour Richesse,
Jésus seul pour Ami”.
Marie a mené Bernadette à Jésus,
Que toutes deux nous montrent le chemin et nous aident à progresser dans ce beau projet diocésain de retour au Christ.
Christine
Mot de l’aumônier Décembre 2019
La longueur du voyage en autocar pourrait faire peur à certains, mais le confort de ces cars et l’arrivée à l’Accueil à Lourdes nous font oublier ce petit désagrément. Et tout de suite pris dans la joie des retrouvailles la fatigue n’est plus qu’un souvenir….
Pendant ces cinq jours j’ai été admiratif : admiratif du dévouement des hospitaliers et hospitalières pour permettre aux pèlerins avec lesquels ils étaient de vivre à fond ce pèlerinage humainement et spirituellement.
Même si la nuit avait peut être été courte ( ! ) personne (ou presque) ne manquait à 6 h 30 pour démarrer la journée sous le regard du Christ et de Marie.
Admiratif de voir les blessés par la vie, les personnes accompagnées, me donner une belle leçon d’humanité par leur patience, leur joie d’être ensemble, leurs prières pendant les célébrations, et les temps communs de détente.
Pour moi, comme prêtre, c’est un temps riche spirituellement et humainement avec Marie qui nous montre le chemin pour trouver son Fils. Et la vie de Bernadette nous montre que personne n’est trop petit dans le cœur du Christ.
Et pour couronner ce temps le spectacle « Bernadette de Lourdes » me permit de repartir avec ce beau visage d’une témoin de la bonté de Marie et de son Fils pour notre monde.
Alors à l’année prochaine.
Père Pierre Panon