Sur les pas de Bernadette Soubirous, six millions de pèlerins de tous âges et de toutes conditions viennent du
monde entier à Lourdes recevoir une guérison intérieure. Chaque année, Maria De Azevedo comme quatre-vingt-dix mille autres hospitaliers se rend ainsi disponible auprès des nombreux pèlerins malades.

 

Maria De Azevedo, pouvez-vous vous présenter ?
Maria De Azevedo. J’habite à Mont-Saint-Martin et je suis engagée dans ma paroisse.
À la suite du décès de mon mari, j’ai ressenti le besoin de me rendre utile, en particulier au service des malades. Je vais à Lourdes en tant qu’hospitalière depuis sept ans.

C’est quoi l’Hospitalité Notre-Dame-de-Lourdes ?
Il s’agit d’une association loi 1901 à but non lucratif, composée de bénévoles qui, au cours de leur propre pèlerinage, décident de donner de leur temps, de leur personne…
et de leur bonne humeur au service de malades et handicapés voulant vivre un pèlerinage à Lourdes.

 

Pourquoi venir aider chaque année les pèlerins malades au lieu de partir en vacances ?
Mais Lourdes fait aussi partie de mes vacances même si j’y vais pour travailler.
J’éprouve autant de satisfaction et de bonheur. Je suis heureuse de me retrouver
dans la grande famille que nous formons tous ensemble, malades et hospitaliers.
Nous avons la chance d’être valides et en bonne santé.
Nous voulons être utiles, ne pas faire égoïstement notre pèlerinage.
C’est notre façon de mettre notre foi en pratique :
«Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait» (Mt. 25, 40).
En servant l’autre, sous le regard bienveillant de la Vierge Marie, nous renforçons notre foi.

Comment se passe une journée d’hospitalier ?
Elle commence très tôt et finit souvent tard !
Tout beaux, tout propres dès 6h30, les hospitaliers se retrouvent d’abord autour d’un copieux petit-déjeuner.
Puis ils se rendent à l’accueil pour une première prière avec l’aumônier, prière qui est partagéeensuite avec les malades dans les chambres.
La journée peut alors démarrer avec le lever des malades, les toilettes, l’aide aux repas, le ménage…
puis s’enchaînent toutes les activités du programme : offices, enseignements, processions, mais aussi moments de partage, de détente et de convivialité, tout cela jusqu’au coucher des malades.
Pour la plupart d’entre nous, la journée n’est pas terminée, car bien souvent nous finissons encore la soirée entre hospitaliers, autour d’un verre, rien que pour le plaisir d’être ensemble.

Faut-il des compétences particulières ?
Aucune compétence n’est nécessaire.
Chacun fait selon ses capacités et possibilités, et peut compter sur l’aide des autres hospitaliers.
On peut être utile dans les soins portés aux malades, mais aussi tout simplement dans l’entretien des chambres, l’aide au déplacement…
Il nous faut surtout être les mains, les jambes, les yeux des malades, les aider à réaliser ce que leur corps ne leur permet pas de faire.
Souvent, le malade est isolé chez lui ou en maison de retraite.
Ce pèlerinage est parfois sa seule sortie de l’année.
Les qualités de l’hospitalier sont l’amour, la disponibilité, l’écoute, l’ouverture aux autres et surtout la bonne humeur.

Quel est votre souvenir le plus fort de Lourdes ?
Au cours du quatrième pèlerinage que nous faisons, il y a une cérémonie qui officialise l’accueil des hospitaliers au sein de l’Hospitalité diocésaine. Ce jour-là, j’ai été très émue. J’ai senti que je faisais vraiment partie de la grande famille des hospitaliers.

Quel est le plus douloureux ?
C’est quand on rentre et qu’on se retrouve seule après cette semaine pendant laquelle on est tellement entouré…

Avez-vous été témoin d’un miracle ?
Je n’ai pas été témoin d’un miracle comme on l’entend.
Le véritable grand miracle, c’est tous ces moments vécus qui font que tous, pèlerins malades comme hospitaliers, nous repartons différents.
C’est tout ce que l’on reçoit et qui est bien plus grand que ce que l’on donne…

Si vous avez un message à transmettre…
De nombreuses personnes n’osent pas faire le premier pas…
Elles ont peur de ne pas savoir, de ne pas être utiles ! Je veux les rassurer.
À Lourdes, on peut aussi être utile en faisant un lit, en mettant la table, en poussant un fauteuil roulant, en écrivant des cartes postales… ou tout simplement en étant à l’écoute.
Nous avons besoin de jeunes aussi.
Leur force, leur joie de vivre, leur spontanéité sont appréciées des malades et en particulier des jeunes handicapés que nous emmenons chaque année.
J’espère que ces propos donneront envie et que cette année, de nouveaux brancardiers et de nouvelles hospitalières seront prêts à tenter l’expérience.
À ceux qui ont encore un doute, je leur dis : «Venez et voyez !».

Mot du Dr VANCON au retour de Lourdes:

Merci  pour  cette  invitation,merci a Mme  CHRISTINE  VALENTIN  pour  la  qualité  de  l organisation  lors  du  pèlerinage  diocésain. 

Merci a tous  les  participants  tous les  membres de l Hospitalité  Notre  Dame qui permettent  a tous les  malades de  vivre ce  moment  fort a Lourdes . 

L ambiance , la  ferveur, le recueillement,  les cérémonies  étaient fantastiques et permettent  de  se  rapprocher  de  MARIE et de  vivre  sa  foi.                          

Docteur  GUY VANCON

Partir à Lourdes avec l’hospitalité c’était notre projet, c’est devenu notre expérience. Engagée dans l’Église de Guyane depuis plusieurs années, un événement douloureux m’a « jeté » dans les bras du Christ. Comment vivre en chrétienne la mort de son enfant ? Quelques jours avant la tragédie, j’ai dit à une amie que je partirai en mission ce jour là, le 17 novembre 2013. Je ne savais pas ce qui m’attendait et heureusement.

C’est cette amie qui m’a parlé de ce « pelé » qu’elle a fait à plusieurs reprises.  Voisines, professionnelles de la santé, en quête de spiritualité, à la recherche de « notre mission », j’ai dit oui pour Lourdes 2015 en famille. Il fallait convaincre mon mari, mais je faisais confiance au Seigneur pour cette tâche.

Après des débuts timides j’ai très vite été portée par l’ambiance chaleureuse des malades et de l’hospitalité. Je me suis sentie bien. Mon mari, malgré une appréhension au départ, est heureux de ces moments au service des malades. Mes enfants ravis d’avoir été utiles. Au total, des moments forts aussi bien humains que spirituels.

Matthieu nous rappelle que « toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi (Jésus) que vous les avez faites ». Quelle joie de traverser l’océan pour servir le Seigneur, est-ce là « la joie de la mission » ?

                                                                                             Nadia DÉTOL

Patrick ZIMMER « parrain » accompagnant de Marie-France lors de l’onction des malades:


Notre pèlerinage à Lourdes se déroula cette année du 21 au 27 juillet et avait pour thème « Lourdes une porte de la foi ». Lors de celui-ci, une après midi fut réservée afin que les malades qui le désiraient, puissent recevoir le sacrement qui leur est réservés. A mon grand étonnement, une personne me demanda comme parrain. Ce fut la première fois que j’allais être parrain. 

Etre parrain, je comprends que c’est être là tout en s’effaçant assez pour ne pas gêner la personne, c’est un rôle important dans lequel le (ou la) filleul(e) vous accorde sa confiance et ce n’est pas rien. Je repense souvent à cette dame devenue ma filleule qui me fait à chaque fois sourire en raison de la vitesse à laquelle elle roule avec son fauteuil mais surtout par rapport à cette cérémonie.

Au fil des jours passés à Lourdes et des années, je croyais connaître ceux que nous accompagnons, après tout, Lourdes est un des principaux lieux de pèlerinage au monde; mais le fait d’avoir vécu cela en étant avec cette dame m’ouvrit une porte sur quelque chose dont je ne connaissais pas. En y réfléchissant, peut être même que je comprends seulement maintenant, à cette heure-ci le thème du pèlerinage.
Au vu des réactions au moment de recevoir l’onction, je ne sais pas comment les malades le vivent mais ce devait être très important. Ce moment me fit comme découvrir un mystère. Je pense que c’est son regard qui m’a ouvert une porte oui… quelque chose que je croyais savoir mais qu’en fait non… je pense que cette porte permettra d’en ouvrir d’autres dans mon cœur car très souvent, j’évite les relations croyant savoir ce que je vais vivre. Le besoin de tout planifier, la sensation de tout connaître atteignent le coeur et affaiblissent notre désir de rencontrer et d’accueillir l’autre. Nous croyons savoir et nous sommes fermés à l’imprévu »
 le Seigneur donne toujours plus si nous sommes accueillants.  

Alors déjà un grand merci à vous nos frères, à bientôt et merci à l’hospitalité de nous permettre ces échanges. 

 Patrick

« Je ne manquerai ce rendez-vous pour rien au monde »

« Beaucoup ont des difficultés énormes, et pourtant, que de sourires, de visages rayonnants de bonne humeur et d’entraide ».
 
 A LOURDES, on se sent chez nous, on se sent vivre ! 
Là-bas tout est possible, tout est accessible avec la bonne volonté de nombreuses mains et jambes disponibles.
 
« Les Hospitalières et les brancardiers sont à l’écoute de tous nos besoins. Bref c’est un MONDE IDEAL »
 
Sylvie, (pèlerin malade)

“Tout pèlerinage à Lourdes est un moment de grâces, au cours duquel nous recevons beaucoup du Seigneur par l’intercession de la Sainte Vierge Marie. On a parfois l’impression que telle année cela a été particulièrement le cas. C’est ce que j’ai pu ressentir avec celui que nous venons de vivre, sentiment partagé semble-t-il par bon nombre de pèlerins. Les conditions météo propices, le rythme relativement paisible, la belle journée à la Cité Saint Pierre, un ensemble d’éléments qui invitent une fois de plus à remercier le Bon Dieu et Notre Dame.

Avec la petite équipe qui porte particulièrement le souci des jeunes, nous avons pu partager entre autre un bon moment autour d’un jeu en équipes composées de malades et hospitaliers. Je suis toujours heureux de voir les jeunes hospitalières et brancardiers accomplir leurs services avec générosité, bonne humeur et dynamisme. Le petit groupe qu’ils forment, autours des habitués qui sont presque nés à Lourdes, a su il me semble se montrer accueillant pour les petits nouveaux. La meilleure preuve est le désir de ceux qui venaient pour la première fois, de s’engager à nouveau l’année prochaine au service de nos frères malades.

Un autre aspect à souligner, la présence comme chaque année de scouts venant en renfort. J’ai eu la joie de retrouver les scouts de ma paroisse de Villers dont le dévouement et la gentillesse ont été remarqués et appréciés. Pour tout cela, sous le regard de Marie, merci Seigneur !”

Abbé Pierre Demenois +

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